Abstract
This essay considers William Worcester’s prose political treatise The Boke of Noblesse and its accompanying codicil of historical information and documents. It argues that the codeswitching in the codicil between Latin, French and English on the one hand reflects documentary languages and their ordinary usage but on the other hand suggests that there were difficulties with this common kind of multilingualism by the mid-fifteenth century. Next, the essay argues that the prose treatise, which makes clear its Latin sources but refuses to cite its French sources in the original language, bears witness to unease about French as a language for active composition by the late fifteenth century. Although French and Latin were in active use for the administration of French territories during the Hundred Years War, and although books in these languages continued to be read by English-speaking people throughout the fifteenth century (as later), Worcester’s work reveals underlying tensions in multilingualism, which foreshadow the growing preference for English as the language of writing in the years to come.
Le traité politique en prose de William Worcester, The Boke of Noblesse, achevé en 1475, est accompagné d’un Codicille réunissant des informations et des documents historiques. Dans le Codicille, le code-switching entre le latin, le français et l’anglais reflète certes les langues documentaires et la pratique ordinaire, mais il suggère aussi un certain nombre de difficultés face à cette forme commune de multilinguisme au milieu du xve siècle. Quant au traité en prose, il met en évidence ses sources latines mais refuse de citer ses sources françaises dans la langue originale, révélant un certain malaise à l’égard du français comme langue productrice d’écriture dans l’Angleterre de la fin du xve siècle. Alors que le français et le latin étaient d’un usage courant dans l’administration des territoires anglais de France au cours la guerre de Cent Ans, et bien que des livres dans les deux langues aient continué à être lus par des anglophones tout au long du xve siècle (et même plus tard), l’œuvre de Worcester révèle des tensions sous-jacentes au cœur du multilinguisme, laissant présager la préférence croissante pour l’anglais comme langue d’écriture dans les années suivantes.
Le traité politique en prose de William Worcester, The Boke of Noblesse, achevé en 1475, est accompagné d’un Codicille réunissant des informations et des documents historiques. Dans le Codicille, le code-switching entre le latin, le français et l’anglais reflète certes les langues documentaires et la pratique ordinaire, mais il suggère aussi un certain nombre de difficultés face à cette forme commune de multilinguisme au milieu du xve siècle. Quant au traité en prose, il met en évidence ses sources latines mais refuse de citer ses sources françaises dans la langue originale, révélant un certain malaise à l’égard du français comme langue productrice d’écriture dans l’Angleterre de la fin du xve siècle. Alors que le français et le latin étaient d’un usage courant dans l’administration des territoires anglais de France au cours la guerre de Cent Ans, et bien que des livres dans les deux langues aient continué à être lus par des anglophones tout au long du xve siècle (et même plus tard), l’œuvre de Worcester révèle des tensions sous-jacentes au cœur du multilinguisme, laissant présager la préférence croissante pour l’anglais comme langue d’écriture dans les années suivantes.
Translated title of the contribution | The decline of multilingualism in William Worcester's Boke of Noblesse and its codicil |
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Original language | French |
Pages (from-to) | 73-91 |
Number of pages | 19 |
Journal | Médiévales |
Volume | 68 |
Early online date | 15 Jun 2015 |
Publication status | Published - 2015 |